Dans les environs de Kampong Cham |
On part à nouveau avec nos vélos pour faire une excursion dans les environs. On visite le wat nokor, un temple bouddhiste pré angkorien niché dans la campagne. Une vieille dame édentée nous montre le chemin pour faire le tour du site. Elle ne parle pas un mot d'anglais et tente de nous parler en cambodgien. La barrière de la langue est bien là, mais ses sourires suffisent à nous faire passer une agréable visite.
Wat nokor |
Plus loin, au sommet d'une colline Phnom Srei domine Phnom Pros. Le premier, "la colline des femmes" rassemble quelques stûpas blanches et grises. Le second , "la colline des hommes", plus coloré, est un ensemble de bouddhas dorés ; assis ou couché on peut les observer sous toutes les coutures.
En fin d'après midi, nous traversons le fleuve en bac (c'est a dire sur un vieux radeau de bois surchargé propulsé par un vieux moteur). Direction l'île de Koh Paen, avec ses maisons colorées, ses chemins sablonneux et ses enfants aux grands sourires...
Distribution de bonbons |
Le fameux bac pour traverser |
Sur les rives du Mékong |
Avec Sorya :) |
Intérieur traditionnel |
Il ne manquait plus que moi et mon petit sac à dos ;-) |
Pour notre dernier jour au Cambodge nous visitons la capitale, Phnom Penh. Ville bouillonnante, avec un trafic hallucinant, des constructions qui poussent comme des champignons, bref une ville en pleine expansion.
Pour ne pas trop changer nos habitudes nous visitons ... une pagode. Très jolie, perchée sur une petite colline, avec une grande stûpa blanche et des petits bouddhas colorés.
Nous traversons le marché central, avec des faux en pagaille : faux appareils photos, fausses montres, faux téléphones... Royaume du toc!
On a beaucoup aimé la simplicité du réseau électrique |
On a aussi eu une petite pluie à Phnom Penh... |
Pour le contexte historique : les khmers rouges s'emparent du pouvoir en 1975, après plusieurs années de guerre civile. Le peuple voit ce groupe révolutionnaire comme des sauveurs, des libérateurs. Très vite, les têtes pensantes, dont le tristement célèbre Pol pot, vont mettre en place un régime de terreur. En avril 1975, l'évacuation de Phnom Penh est décrétée, soit disant pour éviter un bombardement américain. 4 millions de personnes sont mises en exode vers les campagnes. Personne n'y échappe, les malades, les blessés, les enfants... D'autres grosses villes seront évacuées les semaines suivantes ; les khmers rouges détestent la vie citadine, le peuple doit être à la campagne pour produire de quoi se nourrir. Commence alors un énorme massacre... Tous les supposés opposants au régime sont emprisonnés puis tués. Les intellectuels, médecins, journalistes sont arrêtés avec leur famille. Le simple fait de porter des lunettes ou de posséder un stylo est un crime. Le régime en place le "kampuchéa" rejette toute forme d'éducation et de religions. Les écoles sont fermées, les temples, les églises et les mosquées reconvertis.
La prison S21 située au cœur de Phnom Penh était un passage avant la camp d'extermination (avant d'être une prison c'était un lycée...).
La visite est éprouvante, émouvante... L'horreur est encore palpable à travers les cellules, les instruments de tortures exposés, les ossements et les photos... Des centaines de photos de prisonniers a leur arrivée, hommes, femmes, enfants, bébés... Dans leur ignoble organisation, les khmers rouges prenaient également des photos des cadavres...
7 adultes et 4 enfants survécurent à le prison de Tuol Sleng.
Encore une fois, une visite difficile mais indispensable pour comprendre et ne pas oublier...
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